5 idées pour faire grandir la confiance en soi de nos enfants
Cette semaine, Anne-Claire Vigouroux créatrice du site « Je t’encourage« , nous propose de découvrir 5 clés pour faire grandir la confiance en soi de nos enfants
La confiance en soi de son enfant n’est pas quelque chose d’inné. Elle dépend de l’environnement, du caractère de l’enfant et de son vécu. Mais nous parents, nous pouvons l’améliorer avec quelques astuces et un peu de temps. Le but de cet article est de vous donner de simples clés pour améliorer l’affirmation de soi de votre enfant :
1) Écouter activement son enfant :
L’écoute active a été développée à partir des travaux de Carl Rogers, psychologue américain. Elle est également appelée écoute bienveillante. C’est une capacité à écouter l’autre sans jugement hâtif.
- Avez-vous déjà fait cette expérience de parler avec quelqu’un et la personne en face, très bavarde, est comme une cocotte-minute, prête à exploser de ne plus se contenir pour dire ce qu’elle a envie de dire ? Écouter activement quelqu’un cela demande de se décentrer de soi, de ses préoccupations et de faire de l’autre sa priorité pendant quelques instants. Avez-vous remarqué que nous, adultes, avons du mal à nous écouter réellement les uns les autres ? Pour se sentir important, votre enfant a besoin que vous l’écoutiez activement à certains moments.
- Nos enfants sentent également si nous sommes avec eux. Nous pouvons jouer avec eux, interagir avec eux et penser à autre chose. Les enfants sentent tout même s’il semble qu’ils font autre chose ou ne montrent rien. Si votre conjoint est souvent dans la lune, ou en train de penser à des soucis au bout d’un moment, vous allez vous sentir délaissé, et penser qu’il ne vous aime pas ou moins qu’avant. Pour un enfant c’est la même chose. Être un parent présent c’est super. N’oublions pas de sortir de nos pensées pour lui donner de l’attention, notamment quand il nous parle. Cela renforcera à coup sûr l’estime de soi de votre enfant.
2) L’encourager :
- Rendre son enfant plus sûr de lui ce n’est pas forcément lui dire tous les jours qu’il fait des choses toujours bonnes ou même extraordinaires. Cela peut être de prendre une ou deux minutes dans la semaine et lui dire par exemple les bons moments que vous avez aimé passer avec lui, des facilités que vous avez découvertes chez votre enfant etc…
- Être positif ce n’est pas répéter sans arrêt du positif mais voir les belles choses que vous déceler chez votre enfant et le lui dire.
- Quand vous lui dites « je t’aime » par exemple, pouvez-vous dire ce que vous aimez chez votre enfant avec précisions ? Quelles qualités lui sont propres ? S’il a fait un joli dessin, pouvez-vous lui dire ce que vous aimez dans le dessin ? les couleurs ? les formes ?
3) Trouver ses langages d’amour :
- Avez-vous remarqué que votre enfant n’aime pas forcément que vous le serriez dans vos bras ? Cela peut être juste parce qu’il est occupé à jouer ou bien tout simplement car il a un autre langage d’amour. Gary Chapman dans son livre les 5 langages de l’amour explique que nous les adultes nous avons déjà des langages d’amour différents les uns des autres. Et que les trouver permet de réduire un certain nombre de conflits ou incompréhensions dans le couple. Mais il explique que l’enfant a également ses langages d’amour. Certains sont plus sensibles au toucher, d’autres aux compliments, d’autres aux moments de qualité passés avec leurs parents.
- Savez vous à quel langage d’amour vous êtes le plus sensible ? Et votre enfant , est-il plus sensible aux câlins ou aux phrases valorisantes ? Pour ma part, j’essaye de traiter mon enfant comme un adulte dans son rapport au corps. Mon enfant n’est pas ma propriété. Je n’ai pas de droit à faire des choses sur son corps contre sa volonté, quand bien même il s’agirait de bisous. Sinon je montre à mon enfant que l’on peut imposer sa volonté à l’encontre d’une autre personne par la force.
- Plus vous traiterez un enfant comme un adulte dans son rapport au corps et plus vous lui montrerez du respect. Cette confiance s’installera forcément entre vous car votre enfant sentira qu’il est en sécurité auprès de vous. Il aura alors de l’assurance en lui-même et s’aimera.
4) Demander son avis à votre enfant :
- Je ne parle pas de demander l’avis de votre enfant au moment du coucher où quand c’est l’heure de manger. Mais plutôt de considérer votre enfant comme un être à part entière qui a ses humeurs, ses préférences du jour etc.. Quand vous allez vous promener, vous demandez peut-être à votre conjoint où aller ? pourquoi ne pas demander également à votre enfant là où il aimerait aller se balader ? Ne vous inquiétez pas, votre enfant se souvient sans doute très bien d’un endroit qu’il a particulièrement apprécié.
- Parfois à table quand nous discutons d’un sujet banal, je demande à mon enfant ce qu’il en pense. Le but est juste de montrer à votre enfant que son avis compte. Lui montrer qu’il a voix au chapitre même et surtout à son âge va lui donner confiance en lui, va le faire sentir important.
- Votre enfant n’est pas sourd à ce que vous dites. Il a une intelligence émotionnelle très développée. Quand vous passez un repas avec lui et même s’il ne montre rien, il entend ce que vous dites et comprends beaucoup plus que ce qu’il semble montrer. Donnons-leur la voix au chapitre !
5) Ne pas le comparer avec d’autres enfants :
- Ne pas comparer son enfant avec un autre que cela soit dans la fratrie, dans sa classe ou au jardin d’enfants. Votre enfant va a son rythme. Ce que l’autre peut faire en dessin, votre enfant peut sans doute aussi bien faire dans un autre domaine. Créatif, musicien ou sportif.. Chaque enfant est unique et a des dons, compétences particulières. Parfois certaines difficultés peuvent cacher un TDAH , une dyspraxie etc.. Et même si votre enfant est moins bon dans un domaine que dans un autre sans avoir de difficultés comme nommées ci-dessus, il possède des compétences particulières qui forment son unicité.
- Être comparé ou entendre des choses uniquement négatives sur votre enfant que cela vienne d’une personne d’autorité dans la famille ou à l’école par exemple peut l’amener à perdre considérablement confiance en lui. Nous, adultes, retenons souvent beaucoup plus les choses négatives que les choses positives que l’on nous dit. Alors imaginez votre enfant, qui est en phase de développement et dont vous êtes la figure d’attachement, le modèle..
- Si dès l’enfance nous comparons nos enfants, ils continueront de se comparer eux-mêmes sans assistance quand ils seront adultes en se sous-estimant par rapport aux autres. Plus vous saurez trouver en quoi votre enfant est unique par rapport à un autre et que vous lui direz, plus il aura confiance en lui.
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